Le blocage des rendez-vous à la Préfecture de l’Isère a des répercussions graves sur la situation de centaines de personnes exilées en attente de renouvellement ou de dépôt de titre de séjour.
Depuis le 15 mars 2024, l’accueil physique en Préfecture est supprimé. Impossible pour les personnes en exil de poser une question ou de demander un renseignement. Des gardiens surveillent l’entrée de la Préfecture et rejettent toute personne n’ayant pas en main la confirmation du rendez-vous avec jour et heure. Or ce rendez-vous est parfois annulé, sans prévenir, alors que les personnes sont déjà entrées dans le hall d’attente.
Ces rendez-vous sont mis en ligne le mardi à 9 h 00. À 9 h 01, il n’y a plus de créneau disponible. La Préfecture est devenue une fabrique de sans-papiers.
Aujourd’hui en Isère, tous les jours, des dizaines de personnes étrangères en situation régulière, donc avec un titre de séjour donnant le droit au travail, ainsi que des étudiants, perdent leurs droits et plongent ou replongent dans l’irrégularité pour des raisons de complexité croissante des procédures, de manque d’accès à l’information en tant qu’usager d’un service public, et surtout d’impossibilité d’avoir un rendez-vous à temps.
La plupart de ces personnes ont des emplois essentiels pour la bonne marche de la société qui pourrait aussi être impactée par cette situation.
Une pétition en ligne lancée par l’APARDAP est disponible en cliquant ici.
Le Diaconat protestant de Grenoble est solidaire de la mobilisation et a signé, avec un grand nombre d’associations venant en aide aux personnes en exil, une lettre ouverte à la Préfecture.

