Aide médicale d’État : les femmes précaires dans le collimateur du gouvernement ?

Par une série de mesures techniques, sans information de l’opinion publique ni débat parlementaire, le gouvernement s’oriente vers un nouveau projet de réforme de l’Aide médicale d’État (AME) qui aurait pour conséquence de priver de soins des dizaines de milliers de femmes étrangères en situation de précarité.

Le Diaconat s’associe à l’action collective portée par de nombreuses associations partenaires œuvrant pour l’accueil et l’accompagnement des personnes exilées qui alertent sur ce projet de réforme. Lire ici le communiqué de presse.

Le GISTI (Groupe d’information et de soutien des immigré·e·s) nous rappelle que ces mesures s’inscrivent dans la continuité de l’action récente du gouvernement, ce même gouvernement qui affirmait avoir hissé la défense des droits des femmes comme grande cause nationale.

  • La « réforme Darmanin » de janvier 2024 met en œuvre un vaste plan de restrictions au droit au séjour et d’expulsions massives, et tend à faire l’amalgame généralisé entre immigration et délinquance.
  • Le « Nouveau Pacte sur la migration et l’asile », adopté par le Parlement européen le 10 avril 2024, entérine une grave régression des droits fondamentaux des personnes migrantes et exilées. Par une logique de dissuasion en amont des arrivées irrégulières de personnes étrangères en Europe, de contrôles renforcés, de tri et de détention aux frontières extérieures, le Pacte traduit l’obstination de l’UE à faire prévaloir la protection de ses frontières et l’expulsion du plus grand nombre.

Le GISTI milite pour l’égal accès aux droits et à la citoyenneté sans considération de nationalité et pour la liberté de circulation. Il décline ses actions, en propre ou en réseau, sous différentes formes : conseil juridique, formation, publications, actions en justice.

Crédit photo : Ivan Aleksic sur Unsplash

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